J - Combien avez-vous de vêtements ?
E, comptant - Un pantalon, un Tee-shirt et deux chaussettes.
J - Pareil. Nous serons vite fixés… La galanterie s’impose. Que choisissez-vous de miser en premier ?
E, réfléchissant - Une chaussette.
J - On ne prend pas de risques… Très bien, je mise ma chemise. Je n’ai jamais pensé à inviter de femmes à un strip-poker mais il est vrai que ça met du piment au jeu…
Après avoir battu les cartes, il les distribua à tour de rôle et mis la pioche au centre. Elizabeth observa attentivement son jeu. Un sourire se dessina lentement sur ses lèvres : elle possédait deux rois, une dame et un deux. Elle abattit donc ses cartes avec confiance sur le sol.
E - Alors, que répondez-vous à ça John ?
Le visage de John se fendit en un large sourire qui découvrit ses dents très blanches, ce qui eut pour effet d’effacer celui d’Elizabeth. Il abattit à son tour ses cartes : trois rois et une dame.
J - Je crois que vous me devez quelque chose Elizabeth…
Celle-ci lui lança un regard noir, délaça ses chaussures et jeta une de ses chaussettes à son adversaire.
J - Merci beaucoup. Tenez Rodney, gardez moi ça au chaud en attendant la suivante…
Il lui balança le vêtement au visage.
J, d’un ton mielleux - Bien, à mon tour de miser. Je laisse ma chemise en jeu.
E - Je joue la deuxième.
Les cartes s’abattirent à nouveau. Cette fois, ce fut à John de perdre le sourire.
E, les yeux rieurs - Je crois qu’il est temps de nous montrer combien les entraînements avec Teyla et Ronon vous ont profité Colonel !
John la regarda et sourit mystérieusement. Puis il se leva et entreprit de déboutonner lentement sa chemise blanche.
E - Dépêchez vous John, on n’a pas toute la nuit !
J - Il faut bien faire durer un peu le plaisir ! A toutes les femmes de l’assistance, attention aux yeux !
La chemise tomba enfin sur le sol.
E, se contenant- Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a à voir, où est le corps d’athlète que vous m’avez promis ?
John reprit place, mécontent.
J - Rodney, préparez vous à recevoir une paire de chaussettes au complet !
En effet, quelques minutes plus tard, Elizabeth perdait à nouveau la manche, dans laquelle John avait préféré miser une chaussette.
J - 4e manche. Je laisse ma chaussette en jeu.
E - Je joue mon pantalon.
John siffla.
John, entre ses dents mais audiblement - Ca devient enfin intéressant…
Malheureusement, un de ses pieds dut se dénuder. John serra les dents : il allait y arriver, il allait lui faire retirer ce foutu pantalon ! Quand, lors de la 5e partie, il vit un carré de rois dans son jeu, il sut qu’il allait enfin gagner. Il abattit ses cartes tellement rapidement qu’elles volèrent autour d’eux.
J - CARRE DE ROIS ! Cette fois Elizabeth, vous allez perdre vos deux jambes !
Elizabeth sourit puis posa tranquillement ses cartes sur le sol, un sourire jusqu’aux oreilles. John écarquilla les yeux.
J - Carré d’as ? CARRE D’AS ? Comment çà carré d’as ? Ce n’est pas possible, vous n’avez pas le droit.
E, cachant mal son amusement - Il faut croire que votre chaussette s’ennuyait de sa sœur.
John envoya rageusement son vêtement sur ses coéquipiers. Des gouttes de sueurs commençaient à perler sur son front : il n’avait plus que son jean à miser, après, c’était la fin pour lui…
Elizabeth avait fait les mêmes comptes. Elle se savait en position de force avec son pantalon et son tee-shirt.
E - Vous êtes nerveux ?
John - Déterminé.
Elizabeth sourit puis regarda autour d’elle à la recherche de boisson : elle était assoiffée.
E - Même pas un pack de bières à portée de mains ? Et ça se dit être de vrais mecs…
John la regarda, surpris : cette femme l’étonnera toujours. Sans se préoccuper de lui, Elizabeth avait entreprit de brasser les cartes.
E - Alors John, décidé à finir en sous-vêtements ?
J – Je n’ai pas encore perdu. Je mise mon jean.
E – Je fais de même.
Lorne, McKay et Beckett se faisaient de plus en plus petits. Tous voulaient quitter la pièce mais ils savaient qu’ils ne feraient pas un mètre avant d’être arrêtés par les duellistes, John et Elisabeth voulant chacun que leur victoire se fasse devant témoins afin que celle-ci n’en ai que plus de saveur.
Ce fut au tour d’Elisabeth de distribuer les cartes. Elle le fit lentement, prenant son temps pour défier John de son regard. Ils se défièrent ainsi en silence pendant près de trois minutes. L’ambiance qui régnait dans la pièce avait même réussi à faire taire McKay !!
John regarda ses cartes. Son visage resta impassible. Elisabeth fit de même mais elle laissa échapper un léger sourire si vite réprimé que John ne le perçu pas. Elle posa ses cartes avec un soupçon de victoire dans ses yeux couleur noisette : trois rois, une dame, un quatre.
Il soupira de rage et abattit ses cartes : le sourire apparu sur le visage d’Elisabeth s’effaça au fur et à mesure que John posa.
J – Full aux rois pas les as !!, s’écria-t-il aux anges et tout heureux de conserver son jean quelques instants de plus.
Son ton se fit mielleux quand il se rappela le sort qui attendait Elisabeth.
J – Elisabeth, votre pantalon se languit de vos chaussettes. N’ayez pas l’indélicatesse de le faire attendre…
Le regard d’Elisabeth se fit noir, son visage s’était fermé. Elle détestait perdre. Que sa défaite se produise face à John l’énervait plus que tout. Mais le pire, c’était qu’elle allait devoir se déshabiller devant lui. Elle avait imaginé gagner la partie en ayant tous ses vêtements sur elle. Son ego prenait donc un sacré coup.
Elle se leva et entreprit de déboutonner son jean sous le regard bienheureux de John. Les boutons défaits laissaient apparaître un sous-vêtement en dentelle noir. La respiration de John accéléra brutalement. Elle ne voulu pas prolonger cet instant, principalement du fait des trois pèquenots qui restèrent bouche bée devant le spectacle : Elisabeth dévoilait un splendide shorty en dentelle noire qui soulignait à merveille la courbure de ses hanches. Comme ils étaient sur le côté, ils virent également celle de ses fesses bombées. Le cerveau de McKay eu un bug. John fut privé de ce spectacle au combien réjouissant. Elle essayait tant bien que mal de dissimuler son shorty et ses cuisses à la vue de John en tirant sur son tee-shirt mais celui-ci remontait dès qu’elle le lâchait, dévoilant encore et toujours ces jambes sculptées par la danse et ce shorty si sexy. John ne parvint pas à réaliser qu’il voyait Elisabeth en petite tenue. Et quelle tenue !! Et il était à une manche de la voir sans ce tee-shirt qui lui gâchait la vue. Sans le vouloir, le tee-shirt se fit attribuer le statut d’ennemi public numéro un par John qui voulait à tout prix s’en débarrasser.
E se rasseyant - C’est bon, vous vous êtes bien rincé l’œil ?
J- Ca devient enfin intéressant alors ne soyez pas en plus mauvaise perdante.
E – Ne faîtes pas trop vite le fier John. La partie est loin d’être finie.
J – Vous tenez vraiment à ce que votre tee-shirt rejoigne les bras de McKay ?
Ce dernier, tout comme Lorne et Beckett, était rouge pivoine et sa bouche se fermait et s’ouvrait à la manière d’un poisson rouge. Rien que la présence de Samantha, même habillée, le mettait en état de transe. Alors voir Elisabeth en shorty… Il se crut sur le point de tomber dans les pommes mais la voix d’Elisabeth le ramena à la réalité.
E – Allez-y John, distribuez. Je mise mon tee-shirt.
J – Alléluia. Et moi mon jean.
Il était si excité à l’idée de voir Elisabeth en petite tenue qu’il envoya littéralement voler les cartes. Ils ne s’adressèrent aucun regard. Leurs visages ne montraient aucun signe de victoire ou de défaite. Ce fut à John de poser le premier : une paire de sept, une paire de neuf et une dame.
Elisabeth se tourna immédiatement vers les trois spectateurs qui étaient scotchés sur place. Ils étaient tellement concentrés sur le jeu qu’ils ne comprirent qu’Elisabeth leur avait parlé que lorsque celle-ci leva le ton. Ils regardèrent John qui leur fit également signe de partir. Ils détalèrent. Elisabeth commença par poser une paire de sept quand McKay revint :
M – Euh, et vos vêtements, j’en fais quoi ? Non pas que ça me dérange de les garder mais…
J et E à l’unisson – Dehors !!!!!!!!!!!!!!!
Il décampa, les chaussettes d’Elisabeth sur l’épaule. Celle-ci posa également une paire de neuf. Leur respiration s’accéléra, leurs mains devinrent moites. Elle baissa le regard, dépitée et furieuse, et posa un dix.
J des étoiles brillant dans les yeux – Yes !!!!!
Le regard noir d’Elisabeth se fit assassin. Elle retira son tee-shirt, révélant un magnifique soutien-gorge en soie transparente noire. La beauté de sa poitrine et la courbure parfaite de ses seins n’auraient pas pu être mieux exprimées et mises en valeur. Fortement décolleté, à peu près aussi profond que le Grand Canyon, il arracha un « Waouh » de stupéfaction à John qui était aux anges. Il ne parvenait pas à croire que, sous le look relativement classique de la chef d’Atlantis, puisse se cacher pareille merveille. La flamme de son regard contrastait avec les mitrailleuses lourdes présentes dans celui d’Elisabeth.
E – Un commentaire de plus et je vous affecte au récurage des toilettes de la cité pendant un mois.
John ne perçu même pas ce qu’elle lui avait dit, trop occupé à mémoriser chaque détail de la merveille qui lui faisait face. Le gonflement de plus en plus marqué de son jean se suffisant à lui-même, il ne fit aucun commentaire supplémentaire. Ce qui le troublait plus que tout, c’était le regard d’Elisabeth. N’importe quel observateur extérieur l’aurait prit pour de la haine. Mais John la connaissait : il savait que, contrairement à l’impression qu’elle donnait, elle était amusée voire quelque peu émoustillée par cette situation. Son regard lançait ce message « Je finirais peut-être les seins à l’air mais je t’aurais, John Sheppard. Tu auras sûrement le plaisir d’admirer mon corps à moitié nu mais moi, j’aurais le plaisir de savourer ta défaite. Tu vas perdre John. Je vais te montrer qui est la chef ici. »
Elle joignit ses actes à ses pensées : sans un mot, elle se rassit et commença à battre les cartes. John en fut stupéfait :
J – Attendez là, j’ai gagné. Vous allez courir en shorty dans la salle de contrôle. Qu’est-ce que vous êtes en train de faire là ?
E – Vous le voyez, je brasse les cartes afin de les distribuer.
J – Quoi, vous voulez continuer ?
E – Evidemment, que croyez-vous ? Que je vais vous laissez gagner ? Vous rêvez debout très cher. J’ai dis que je gagnerais et je le ferais, que vous le vouliez ou non.
Le visage de John devint indescriptible, partagé entre l’excitation supplémentaire de voir Elisabeth seins nus (voire plus, tant qu’à faire, pourquoi se priver ??) et la peur de subir le même sort et de dévoiler ainsi l’état de son boxer…
J – Donc on va jusqu’au bout ?
E – Jusqu’à ce que l’un de nous refuse d’enlever un vêtement.
J – Dans ce cas, vous avez perdu d’avance.
Elle fit mine de ne pas avoir entendu cette remarque et distribua les cartes. Cette fois, ils s’affrontèrent du regard, le duel étant régulièrement interrompu car celui de John avait une fâcheuse tendance à dévier régulièrement vers le décolleté d’Elisabeth. Celle-ci l’arrêta en posant un brelan de dame ainsi qu’un deux et un trois. John se raidit et prit son temps pour poser ses cartes car il savait que son jean allait le quitter. Il fit donc durer afin d’essayer de faire chuter son excès de testostérone. Ayant légèrement réussi, du moins tant qu’il ne regardait pas Elisabeth, il enleva son pantalon, évitant avec soin les frottements.
Voyant cela, Elisabeth ressentit un léger chatouillement dans son bas-ventre. Une sensation douce et agréable. Sans s’en rendre compte, elle s’était penchée en avant, mettant sa poitrine à portée de main de John. Celui-ci sentit que l’élastique de son boxer était sur le point de craquer. Elisabeth ne comprenait toujours pas comment elle faisait pour maîtriser à ce point le bûcher ardent qui faisait rage entre ses reins et dans son âme. Mais elle se contrôla et dit le contraire de ses pensées, comme pour ne pas révéler trop tôt son trouble.
E – Hum, rien d’extraordinaire. Je vous imaginais mieux que cela.
J – Parce que vous rêvez de moi ?
E - …
Un grand silence s’installa. John essayait désespérément de tempérer ses ardeurs. Elisabeth et lui-même évitaient de se regarder, sachant que leur désir et leur gêne se feraient grandissants. Elle cherchait à tout prix à résister aux appels de son bas-ventre. Si elle cédait trop vite, elle ne saurait jamais qui aurait été vainqueur. Cependant, elle avait bel et bien l’intention de lui monter dessus mais seulement après avoir gagné. Si elle pouvait avoir le beurre, l’argent de beurre et le cul du crémier, pourquoi se priver ? Mais elle ne pouvait s’empêcher de le regarder, mordant sa lèvre inférieure afin de ne pas lâcher ce soupir de plaisir qui ne demandait qu’à sortir de sa bouche.
Son regard se détourna quand John osa un toussotement. Elle essaya de retrouver le peu d’assurance qui lui restait.
E troublée – C’est à vous de distribuer je crois.
J – Ce n’est pas juste. Il vous reste deux vêtements et moi un seul.
E – Vous ne seriez quand même pas en train de vous dégonfler ? Vous me décevez John.
J – Je n’ai jamais perdu à ce jeu, même désavantagé. Dîtes adieu à votre soutien-gorge.
Et il distribua les cartes.
Mer 14 Fév - 2:25