Quand Elisabeth ouvrit les yeux, elle était assise sur un siège, un appareil ancien, similaire à ceux utilisé par la Tok’ Râ, posé sur la tempe. En face d’elle se trouvait un écran la montrant nue dans les bras de John. Elle blêmit. Elle fut paniquée à l’idée que quelqu’un voit ces images et se leva pour essayer de trouver le moyen d’éteindre l’appareil. L’appareil, semblant réagir à sa volonté, s’éteint de lui-même. Tournant la tête, elle vit que John et McKay étaient également présents dans cette pièce et qu’ils avaient vu l’écran.
John se précipita vers elle.
J – Ah Elisabeth, enfin vous vous réveillez. Vous nous avez fait une sacrée peur.
E totalement paniquée – John ? Mais qu’est-ce que je fais ici ? Et comment se fait-il que…réalisant que McKay était toujours là…que cette image était à l’écran ? C’est impossible.
Il tacha de la calmer. Sachant qu’elle n’était pas en état d’encaisser tous les détails, il lui fit un bref résumé, le rapport complet se fera quand elle aura récupéré ses forces et ses esprits.
J – Vous avez été capturée par les Genii alors que vous traitiez avec les habitants de P4S758. Nous vous avons aussitôt libérée mais de retour à la base, vous aviez un comportement des plus étranges. Vous étiez agressive, ne reconnaissant plus personne. Comme on craignait qu’ils ne vous aient fait subir un lavage de cerveau, on vous a « gentiment demandé » de vouloir vous installer dans cette machine dont on pensait qu’elle avait la même fonction que l’appareil Tok’ Râ servant à trouver les Zatar’ c. Le problème est que ce modèle endort le sujet pour pouvoir analyser sa mémoire. Quand on a compris qu’il s’agissait en fait d’une sorte de machine à rêves, on a essayé de l’éteindre mais apparemment, seule la personne qui l’utilise peut arrêter la machine.
Elle regarda McKay. John cru bon de parler avant elle :
J – Je l’ai viré avant que vous n’enleviez votre pantalon, il n’a rien vu. Excepté la dernière image. S’il est entré, c’est que des senseurs l’ont prévenu de votre réveil et il est venu avant que je puisse éteindre la machine. D’après son analyse, la machine garde le rêve dans une sorte de mémoire tampon afin que le rêveur puisse visualiser de nouveau son rêve afin d’en comprendre le sens véritable. S’il a vu la dernière image, c’est parce que vous seule pouviez éteindre la machine mais vous ne pouviez pas le savoir.
Il lui laissa le temps de comprendre ce qu’elle venait d’entendre.
E, le regard vide – Quand vous avez compris votre erreur, pourquoi ne pas m’avoir réveillée ?
Ce fut McKay qui lui répondit.
M – Car votre esprit était connecté à la machine. Si l’on vous réveillait, votre esprit en serait resté prisonnier sans que l’on sache comment le restituer à votre corps et…
Elle leva la main pour l’interrompre. Cela en était trop pour elle. Elle était passée de la meilleure nuit de son existence à un de ses pires cauchemars. Reprenant ses esprits, elle s’adressa à McKay.
E le ton glacial et menaçant – Vous, vous oubliez ce que vous avez vu sur cet écran OK ? Si jamais vous en parlez devant moi ou si j’apprends que vous en avez parlé à quelqu’un, croyez bien que je m’arrangerai pour que vous vous fassiez capturer par les Wraiths. Et soyez assuré que je leur demanderai de vous dévorer à tout petit feu. Me suis-je bien faîte comprendre ?
M – Gloups… Euh oui, c’est très clair. Je serais muet comme une tombe.
E – Je l’espère pour vous sinon c’est là que vous finirez. Allez, dehors.
Elle tacha de se calmer. McKay l’avait vu dans les bras de John. Pire, il l’avait vu NUE dans les bras de John. Rien que le fait qu’il l’ait vu dans cette tenue la dégoûtait et elle n’osait imaginer ce qui pourrait se passer dans sa tête en ce moment même. Le connaissant, elle avait mit la dose pour qu’il ne dise rien mais même le menacer de le livrer aux Wraiths ne garantissait pas qu’il sache tenir sa langue.
Elle se décida à regarder John. Celui-ci était encore plus gêné qu’elle. Il osa une boutade pour détendre l’atmosphère mais auparavant, il ferma la pièce pour que personne n’entende.
J – Alors comme ça, vous portez un shorty en dentelle ? Intéressant…
Le malaise d’Elisabeth se fit grandissant. Elle était de plus en plus rouge.
E – Euuuh… Ecoutez, John.
La gêne qu’elle ressentait empêchait les mots de sortir de sa bouche. Ils baissèrent tous deux le regard.
E se ressaisissant – John, promettez-moi que tout ceci restera entre nous.
J – Croyez-moi, je ne tiens pas plus que vous à ce que cela s’ébruite. Ma seule crainte concerne la capacité de McKay à tenir sa langue. En tout cas, je saurais tenir la mienne.
E – Merci de l’avoir viré quand j’ai perdu le bas. Mais pourquoi vous êtes resté vous ?
J – je voulais veiller sur vous et empêcher quiconque d’entrer et de voir ça. Cela aurait été gênant. Il ajouta avec une pointe de mauvaise foi je voulais aussi savoir lequel d’entre nous gagnerais cette partie. Le duel était…passionnant.
Elle ne put s’empêcher de sourire à cette remarque et le regarda enfin droit dans les yeux. Il avait tout vu : son corps et ses fantasmes, alors pourquoi se priver ? Elle l’attira à elle et lui donna un baiser. Un long et langoureux baiser. Puis elle quitta la pièce, dépitée que tout ceci n’ai été qu’un rêve. John, un instant troublé par ce baiser, se ressaisi et la rattrapa.
J – Euh, Elisabeth…
Elle se retourna et, posant son index sur les lèvres de John, lui chuchota à l’oreille :
E – Chut, John. On a dit qu’on oubliait tout ça. Cela vaut mieux pour nous tous.
Le regret était perceptible dans sa voix et dans son regard. Il fut obligé d’admettre qu’elle avait raison.
J – Ce n’est pas pour ça que je vous ai rattrapée. Je voulais surtout vous proposer de poursuivre cette partie de poker. Dans votre rêve, elle s’achève avant qu’il n’y ait un vainqueur. C’est dommage vous ne trouvez pas ?
Le sous-entendu était clair. Mais elle accepta l’invitation, l’œil brillant. Sur ce, ils se dirigèrent vers les appartements de John et, portes verrouillées, entamèrent une nouvelle partie.
Mer 14 Fév - 2:07