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 Incubus

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venusia
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venusia


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MessageSujet: Incubus   Incubus Icon_minitimeMar 27 Fév - 21:22

Incubus


Auteur : Charlie

Spoilers: Se situe juste après le 3x08 Children & Art

Disclaimer: Persos pas à moi, tout est à Marc Cherry et à tous ceux qui sont liés de prés ou de loin à DH

Avertissement: Un peu noir, évocation d'un thème pas joli joli, que je ne peux révéler sous peine de spoiler, mais c'est très sous entendu et ça ne fait pas mal aux yeux.

Nombre de mots: 1017

Notes: Le titre est un terme latin utilisé pour désigner un cauchemar (c'est un chouilla plus compliqué que ça en fait, mais la page wiki vous renseignera très bien si vous voulez en savoir plus là dessus ). C'est censé cacher ma nullité absolue en ce qui concerne les titres, mais non en fait ;p


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Lynette Scavo pouvait se vanter d’être assez savante en ce qui concernait les cauchemars récurrents. Science dont elle se serait cependant bien passée, mais qui semblait avoir jeté son dévolu sur elle.

Se réveiller tout essoufflé, en sueur, parfois tremblant, ne pas savoir ce que l’on fait là, ne pas réussir à distinguer la réalité de la fiction pendant quelques secondes, voir quelques minutes, avoir parfois peur de s’endormir et de revivre une scène effrayante maintes fois rêvée, voilà une situation que connaissait bien Lynette, et qu’elle avait vécue pendant trop de nuits.

Petite, elle alarmait ses parents par ses cris nocturnes, sans parvenir à leur expliquer concrètement le sujet de ses cauchemars. Sans aucun doute, des monstres, des fantômes, des créatures devaient peupler le sommeil de la petite fille, comme ils peuplaient sûrement les cauchemars de tous les autres enfants.

Jeune fille, en période d’examens, elle se voyait toutes les nuits en situation d’échec, incapable de faire la moindre addition ou de commenter le moindre graphique, pendant que toutes les portes des entreprises qu’elle avait sollicitées se refermaient devant elle.

Sa période de fiançailles avait été très courte. Beaucoup de gens s’en étaient étonnés, mais peu savaient que c’était pour abréger cette série de cauchemars tournant autour du thème « Tom abandonne la mariée enceinte à l’autel », qui, elle le savait, n’auraient de cesse de la harceler chaque nuit jusqu’au jour J.

A la naissance des jumeaux, elle faisait sans cesse ce même rêve, où elle assistait impuissante à la mort des deux nourrissons dans des circonstances horribles et variées. Preston et Porter avaient ainsi enduré des centaines de morts différentes, toutes douloureuses et sanglantes, et l’appréhension de Lynette ne s’était calmée qu’avec l’expérience qu’elle amassait de jours en jours sur la manière d’élever et de protéger ses enfants.

Puis, pendant un long moment, toute épuisée qu’elle était de passer ses journées entières à s’occuper de trois, puis de quatre mouflets bruyants et chahuteurs, son sommeil lourd ne lui laissa aucun souvenir des rêves ou des cauchemars qu’elle pouvait bien faire durant son temps limité de repos.

Mais Mary-Alice s’était suicidée. Et ce cauchemar récurrent avait commencé, lui repassant en boucle sa dernière conversation avec sa voisine et amie. Un dialogue banal, des mots prononcés des milliers de fois, mais une impression persistante, un malaise sourd se glissaient derrière cette scène anodine qui allait se révéler être le dernier souvenir palpable de son amie. Ce cauchemar la réveillait au petit matin, haletante, le cœur pincé et rempli de regrets de ne pas avoir insisté davantage auprès de Mary-Alice pour qu’elle lui confie ce qui n’allait pas.

Il avait fallu qu’elle soit prise en otage dans le supermarché local par Carolyn pour que ce cauchemar et sa culpabilité quasi inconsciente daignent enfin s’en aller, laissant Lynette libre de se reconstruire petit à petit après cet incident, et de s’occuper de sa famille, qui venait d’hériter d’un nouveau membre en la personne de Kayla. Elle avait pensé que cela l’occuperait pendant quelques mois, au minimum, et qu’avec un peu de chance, les cauchemars ne reviendraient pas et que sa vie, enfin, serait plus paisible.

Mais, évidemment, il avait fallu que quelque chose s’immisce dans cette logique ; elle avait découvert que son sauveur du supermarché s’amusait à collectionner des photos de jeunes garçons torse nu, et elle ne tenait vraiment pas à imaginer ce qu’il pouvait s’amuser à faire d’autre. Le pan de mur entièrement recouvert d’images hantait bien assez Lynette pour qu’elle s’essaye à spéculer sur les autres activités d’Art.

Elle ne pouvait pas interdire à ses enfants de sortir jouer dans la rue (son désir de garder une maison intacte ne voyait même pas la chose comme possible), ni de parler aux voisins.

Elle ne voulait pas priver ses enfants de liberté, de jeux, d’enfance, tout simplement parce qu’elle avait de forts soupçons sur Art (qui n’étaient d’ailleurs pas prouvés). C’était une situation sans réelle solution ni fondement aucun.

Elle attendit alors patiemment la venue des cauchemars, se résignant au fait de craindre à nouveau la venue de la nuit et du sommeil perturbé.

Le problème fut qu’ils tardèrent à venir. Et qu’ils ne vinrent d’ailleurs pas du tout.

Lynette passait ses journées comme tétanisée, surveillant sans relâche ses enfants, tâchant de toujours garder un œil sur eux. Chose qui n’était pas aisée, compte tenu des tâches ménagères de Lynette et du caractère plutôt turbulent de ses enfants.

Porter ne donnait plus signe de vie pendant plus de trois minutes ? Elle complétait ses allées et venues de la maison au jardin par des appels frénétiques, jusqu’à ce que l’enfant se montre, souriant honteusement d’avoir été dérangé pendant qu’il chapardait des bonbons.

Parker réclamait une nouvelle visite chez ce super héros qui avait un flipper dans sa maison ? Elle lui opposait un refus sec et pressant, le défiant d’insister ou d’y mettre les pieds sans elle.

Elle n’avait d’autre choix que de devoir aller chercher un ingrédient chez une voisine, ce qui lui prenait au grand maximum deux minutes ? Elle faisait un briefing complet aux petits monstres, qu’elle enfermait à double clef dans la maison, à laquelle elle jetait de fréquents coups d’œil durant sa visite express dans le voisinage.

Une angoisse perpétuelle, une attention toujours vigilante, des journées passées à surveiller ses enfants, oui. De cauchemars, point.

Ce que Lynette commençait à regretter.

Après tout, un cauchemar n’est qu’illusion ; il représente vos peurs les plus profondes, vos angoisses les plus sourdes, mais n’a souvent aucun fondement réel et aide à vous défouler dans une situation difficile. Il s’évanouit pendant la journée, et peut même parfois être oublié.

L’angoisse permanente, l’ignorance de ce qu’est vraiment la situation, la peur de ne pouvoir protéger ses enfants de tout ce qui se passe dans le monde et l’incapacité de tout contrôler, eux, n’apportent rien, si ce n’est un perpétuel sentiment d’échec et une vie passée à avoir peur et à ne plus vraiment vivre.

Et Lynette n’aurait jamais pu penser qu’un jour, elle en arriverait à regretter amèrement sa capacité à cauchemarder sur l’improbable.
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