John et William étaient assis en tailleur sur le lit de infirmerie, l’hélicoptère miniature au milieu d’eux. Depuis le réveil de John, William ne quittait plus son père. Il avait même réveillé Elizabeth aux aurores, pour venir le voir…
Elizabeth…John ne l’avait qu’aperçue, si on peut dire, aujourd’hui…La jeune femme avait déposé William, discuté brièvement avec lui, puis était repartie… Sheppard avait bien remarqué, quand il avait posé ses yeux sur elle, que quelque chose avait changé….Elle semblait différente de la Elizabeth d’hier…Il l’avait lu dans ses yeux…peut-être est ce que c’était dû au travail que son retour lui infligeait…
IL n’eut pas le temps de pousser plus loin sa réflexion, car il fut sorti de ses pensé par William qui tirait sur sa manche.
William : - Tu me montres papa ?
John : - Bien sur !
Il se saisit d’un morceau de papier, griffonna quelque chose dessus et l’accrocha à hélice de hélico. Puis, il fit signe à son fils, de venir s’asseoir à coté de lui, de façon à ce qu’il puis voir l’écran de ordinateur portable.
John : - Le tout, c’est de le faire décoller tout en douceur.
Il exécuta la manœuvre en parfait pilote, sous le regard ébahi de son fils.
John : - Maintenant, où voulez vous que je l’emmène commandant ?
William détacha son regard de l’hélico, qui effectuait un vol stationnaire autour d’un des lits, et regarda son père en souriant.
William : - Mama !
John : (souriant) – Tu lis dans mes pensées ! dit-il en dirigeant l’hélico vers la sortie. Tu vois, grâce à la mini caméra que j’ai installé sur l’hélico, et qui est reliée à cet ordinateur, on peut voir tout ce qui se passe !
William : - Même mama ?
John : (hochant la tête) – Même maman !
Tous les deux regardèrent l’écran, comme deux enfants au pied du sapin de noël, le 25 décembre. Ils ne pouvaient pas s’empêcher d’éclater de rire, envoyant les différentes têtes, que faisait le personnel de la cité, quand l’avion passait au ras d’eux.
Un sourire machiavélique passa sur le visage de John, quand l’hélico arriva devant le bureau d’Elizabeth, qui avait l’air d’avoir une discussion plus qu’animée avec le Colonel Caldwell.
Elizabeth : - Je vous ai déjà dit qu’il en était hors de question !
Caldwell : - Il ne s’agit juste que d’avancer le briefing d’une journée !
Elizabeth : - Si le Docteur Beckett à jugé préférable de garder le Colonel Sheppard en observation aujourd’hui, c’est qu’il avait une bonne raison.
Caldwell : - Vous rendez vous compte de ce que ça coûte de reporter le départ à 2 jours !
Elizabeth : (le regardant dans les yeux) – Oui, je le sais parfaitement !
Caldwell : - Alors avancez le briefing !
Elizabeth : - Je vous ai dit non !
Les deux protagonistes étaient à présent au milieu du bureau et se défiaient du regard. Caldwell, les poings serrés, essayait tant bien que mal de garder son sang froid, face à une Elizabeth qui affichait une détermination à toute épreuve.
Elizabeth : - Si cela vous coûte tant que cela de rester, rien ne vous retient ici Colonel. Dit-elle d’un ton glacial.
Caldwell : (Plissant les yeux) – Vous savez très bien qu’il me faut le récit de Sheppard, sur sa soit-disante disparition ! Je dois en informer mes supérieurs !
Elizabeth : - Et bien, vous devrez repousser votre départ d’une journée ou deux, Colonel Caldwell. Dit-elle en se dirigeant vers son bureau.
Le Colonel fut prêt à répliquer quelque chose, quand l’hélicoptère miniature le frôla à une vitesse phénoménale, pour venir ensuite atterrir tout en douceur, sur le bureau du Docteur Weir, qui sursauta à sa vue.
Il ferma les yeux un instant, essayant de contenir sa colère, mais ne pu s’empêcher d’exploser.
Caldwell : - Ca! C’est signé Sheppard! (Elizabeth se retourna) S’il est capable de faire le pitre avec cet hélico, il est tout à fait capable de faire un briefing aujourd’hui !
Elizabeth : (d’un air menaçant) – Je croyais que la discussion à ce sujet était close. Alors si vous n’avez rien d’autre à rajouter Colonel, veuillez me laissez reprendre mon travail.
Le Colonel Caldwell envoya un regard noir à Elizabeth, avant de sortir du bureau en fulminant. Elizabeth se retourna et regarda l’Hélico intriguée. Bien sur que cela ne pouvait venir que de lui…John était le seul capable de faire rentrer Caldwell dans une telle rage.
Elle sourit à cette pensée et son attention fut retenue par un morceau de papier, qui était accroché à l’hélicoptère. Elle fronça les sourcils, hésita un instant et s’en saisit. Sur ce morceau de la taille d’un post-it, un cœur y était dessiné, avec un l’intérieur marqué « Tu me manques ».
Elizabeth reconnut de suite l’écriture de John et un nouveau sourire étira ses lèvres…Il ne changerait jamais…Son regard se voila un instant, elle aussi il lui manquait….Ne pas aller le voir de la journée sachant qu’il était là, à quelques couloirs, était une véritable torture…
Bien sur, son travail l’accaparait beaucoup, mais si elle l’avait vraiment voulu, Elizabeth aurait pu le voir à l’heure du déjeuner…Mais elle s’y était refusé…La jeune femme avait tenter d’analyser toutes les émotions diverses et variées qu’elle pouvait ressentir…Mais en vain, Weir s’était alors dit, qu’il était préférable de s’éloigner quelque peu de John, le temps qu’elle assimile son retour….
Elizabeth secoua la tête, se saisit d’un morceau de papier et écrivit dans un cœur un « moi aussi » avant de le rattacher à l’hélico. A peine eut-elle effectue ce geste, que l’appareil redécolla et sortit du bureau.
La jeune femme se promit intérieurement de penser à toucher deux mots à John de cette histoire. Elle souria en repensant à la tête de Caldwell, devant l’hélicoptère quand il était entré, puis se rassit derrière son bureau, afin de finir les examens de ces dossiers.
Dim 21 Jan - 15:01