Le lendemain, le Docteur Weir était passée prendre des nouvelles de John. Après le énième conseil de Beckett sur le fait qu’elle devrait se reposer un peu, il lui avait annoncé que le sédatif ne faisait plus effet. Dès qu’il se réveillerait, il lui expliquerait son état et effectuerait l’opération pour lui enlever l’émetteur.
Bien évidemment, Elizabeth avait demandé à être immédiatement prévenue dès que John se réveillerait. Pour l’heure, elle essayait de convaincre William d’arrêter de faire sa mauvaise tête. En effet, le petit garçon avait été très peiné de se voir refuser une visite à son père.
Si bien que pour se venger, il avait volé une des composants d’un appareil ancien dans le laboratoire de Rodney, qui était chargé à ce moment de lui faire une leçon de lecture. Cela faisait à présent ½ heure qu’Elizabeth essayait de négocier avec lui. Si un jour on lui avait dit qu’elle négocierait avec son propre fils, elle n’aurait jamais voulu le croire.
Elizabeth : - William John Sheppard ! Tu vas me faire le plaisir de rendre ce composant à Rodney !
William : (croisant les bras, les yeux noirs) – Na ! Je veux voir papa !
Elizabeth : - Carson t’a expliqué pourquoi ce n’était pas possible. Papa est encore trop faible, personne ne peut le voir, même pas moi !
William : - Veut le voir !
Elizabeth : (augmentant la voix) – On ne peut pas ! (Pointant son index vers lui) Je te préviens William, je ne voulais pas en arriver là, mais si tu persistes dans cette voie, je demande au Colonel Caldwell de te faire personnellement tes leçons !
Le visage du petit William pâlit immédiatement, et il écarquilla ses yeux verts.
William : - Na, pas awrell maman !
La jeune femme se retenut de sourire, elle savait combien William n’aimait pas le Colonel, et combien le fait de passer toutes ses leçons de cours avec lui pouvait lui sembler horrible.
Elizabeth : (croisant les bras) – C’est ce que tu risques si tu ne rends pas le composant à Rodney.
William sembla réfléchir quelques secondes, puis se décida à glisser du canapé et à s’avancer vers sa mère, une moue contrariée sur le visage.
William : - Z’accord.
Elizabeth : - Ne fais pas cette tête là William. Pour m’avoir fait perdre mon temps avec cette histoire, tu vas de plus, faire tes excuses à ton oncle (appelant le sergent Samuel) Sergent Samuel !
Samuel : (arrivant en courant) – Oui Docteur Weir ?
Elizabeth : - Vous allez conduire mon fils au laboratoire du Docteur McKay.
Samuel : (hochant la tête) – Bien madame !
Elizabeth les regarda s’éloigner, William les mains dans les poches, avait l’air renfrogné. La jeune femme secoua la tête et partit s’installer derrière son bureau. Un sentiment de culpabilité l’envahit…Elle avait peut-être été un peu trop sévère avec William…Après tout, il voulait juste revoir son père…Non, il devait comprendre qu’on ne pouvait pas avoir tout, tout de suite…Il verrait son père quand il se réveillerait…
Quand il se réveillerait…A bien y réfléchir, c’est elle qui devrait être là bas, à son chevet, à attendre qu’il se réveille…Et non à être dans son bureau, à tourner en rond depuis ce matin…
Quoi que, son bureau avait bon dos…Ainsi que son travail, qui n’était qu’un prétexte pour ne pas affronter sa peur…Pour ne pas l’affronter…Affronter ce regard qu’il poserait sur elle quand il se réveillerait…Le premier depuis un an…C’était quelque chose de fort et intense, auquel elle ne se sentait pas prête à faire face…Pas encore…
Elizabeth poussa un profond soupir et tenta tant bien que mal de se concentrer sur les rapports de missions qu’elle devait encore examiner
Dim 21 Jan - 14:53