Après cette histoire, Elizabeth avait dû porter des cols roulés pendant 1 mois entier ! John, quand à lui, était très fier de pouvoir admirer son petit chef d’œuvre toutes les nuits…C’est d’ailleurs au cours d’une de ces nuits magiques, que William avait été conçu…
Elizabeth posa son regard sur John en souriant, jamais il n’avait cessé de la surprendre…
Carson : - Elizabeth ?
Elizabeth : (sursautant) – Carson ! Vous m’avez fait peur !
Carson : - Je suis désolé. Vous devriez aller vous reposer, cela fait plus de trois heures que vous êtes là. De plus, William réclame votre présence.
Oui, c’est vrai William, il fallait qu’elle lui parle…
Elizabeth : (se levant) – D’accord Carson, mais…
Carson : (souriant) – Ne vous inquiétez pas, je vous préviendrais au moindre changement.
Elizabeth : - Merci.
La jeune femme s’approcha du lit de John, se pencha vers lui, et déposa sur ses lèvres un tendre baiser.
Elizabeth était passée par les quartiers de Laura, qui l’avait informé, qu’elle venait juste de déposer William dans sa chambre. La jeune femme ouvrit la porte, et ne fut pas surpris le moins du monde, de ne pas l’y trouver. Elle parcoura cependant la pièce du regard, s’arrêtant sur les divers dessins de son fils, qui était mêlés aux posters d’animaux et d’avions.
Elle rangea furtivement les livres, qui se trouvaient au sol, dans les étagères prévues à cet effet, puis passa un doigt sur l’hélice de la maquette de hélico que John lui avait offert, d’un air songeur…
Elizabeth devait trouver les bon mots pour expliquer à leur fils âgé de trois ans, comment son père était revenu…Elle avait imaginé beaucoup de scénarios, mais les avait vite abandonnés…Il valait mieux qu’elle réponde aux questions de William une à une…Après tout, elle n’était pas Diplomate pour rien !
Prenant une profonde inspiration, la jeune femme ouvrit la porte adjacente à leurs quartiers. Un sourire naquit sur ses lèvres quand elle aperçut William, assit en tailleur sur le lit, son pyjama spider man beaucoup trop grand pour lui et ses cheveux perpétuellement en bataille…
Le Docteur Weir n’était pas surprise, à chaque fois qu’il n’arrivait pas à dormir, ou qu’il faisait un cauchemar, William venait se réfugier dans sa chambre.
William : - Mama !
Elizabeth : (s’asseyant sur le lit, l’embrassant) – Tu es encore debout si tard mon poussin ? Tu vas avoir du mal à te lever demain ! dit-elle en défaisant ses chaussures.
William : (d’une moue boudeuse) – Z’arrive pas à Zormir !
Elizabeth : (mettant sa tenue de nuit) – Je sais mon cœur. Maman aussi a beaucoup de mal à réaliser.
Elle s’allongea sur le lit et William vient se blottir dans ses bras.
William : (relevant les yeux vers elle) - Papa bien revenu hein ?
Elizabeth : (le regardant en lui caressant tendrement les cheveux) – Oui mon ange, papa nous est bien revenu. Il est enfin de retour…
William : - Pourquoi papa parti ?
La jeune femme regarda William. C’était maintenant qu’elle devait employer les mots justes…
Elizabeth : - Papa t’a expliqué, ce qu’il faisait quand il partait à travers le grand anneau bleu ?
William : (souriant) – Zoui ! Combattre les Zéchants !
Elizabeth souria devant la simplicité de la phrase de William…Si tout pouvait-être aussi simple pour elle…Elle ne ressentirait pas toutes ces émotions si contradictoires…
Elizabeth : (souriant) – Oui, combattre les méchants. Mais tu sais mon cœur, il arrive parfois que quand papa franchit le vortex bleu, c’est aussi pour partir en mission.
William : (la regardant perplexe) – En Zission ?
Elizabeth : - Oui, c’est ça en mission. Tu te rappelles quand papa ne revenait pas pendant deux ou trois jours ?
William : (hochant la tête) – Zoui.
Elizabeth : - Et bien c’est parce qu’il était parti en mission. Là, c’est ce qui c’est passé, papa était parti pour une très longue mission…C’est pour cela qu’il a mis autant de temps à revenir.
Bon d’accord, ce n’était pas exactement la vérité, mais Elizabeth avait jugé préférable de lui dire cette version, plutôt que de rentrer dans des explications complexes, que le petit garçon aurait eu beaucoup de mal à comprendre.
William regarda sa mère en penchant légèrement la tête sur le coté, avec la même expression sur le visage qu’abordait parfois Elizabeth, quand elle cherchait à savoir si on lui mentait ou pas. Puis, il fronça les sourcils et pris une mine renfrognée.
William : - Si papa parti, papa pas gentil ! A fait de la peine à maman et à moi !
Elizabeth : (le regardant) – Non William, tu ne dois pas rendre papa responsable de la tristesse que j’ai pu avoir, ni de ta tristesse…S’il avait pu revenir, il serait revenu beaucoup plus tôt, crois moi. Mais il a eu un empêchement qui l’a retardé…En aucun cas, tu ne dois croire qu’il est parti avec l’intention de nous laisser…Il ne ferait jamais ça…
Le petit garçon la regarda, avec une mine qui semblait peu convaincue. Elizabeth se décida à sortir la photo qu’on avait retrouvée sur John. Elle pourrait ainsi lui montrer qu’il ne les avait pas abandonnés…
Elizabeth : (lui montrant la photo) – Je ne sais pas si tu te rappelles quand cette photo a été prise, tu devais avoir environ 1 ans ½…non, tu ne peux pas te rappeler tu était beaucoup trop jeune… (Secouant la tête) Enfin bref, cette photo, papa l’avait sur lui pendant toute sa mission. Tu vois comment elle est abîmée ? (Il hocha la tête) Et bien c’est parce que papa l’a tellement regardé qu’il l’a usée.
Le petit pris la photo dans ses mains, la regarda quelques minutes, puis releva la tête vers sa mère.
William : - Papa pensait à nous alors ?
Elizabeth : (avec un grand sourire) – Tout le temps mon chéri. Il nous aime, et n’a jamais cessé de penser à nous…
Un magnifique sourire illumina le visage de William. Pour lui, son père ne l’avait pas abandonné et était revenu, c’est tout ce qui comptait.
William : - Pourra voir papa demain ?
Elizabeth : - Cela dépendra de Carson mon cœur. C’est lui qui juge si on peut aller le voir ou non.
William : - Pourvu qu’il veux bien !
Elizabeth : (souriant) – Oui, pourvu. (Elle remonta la couverture sur eux) Si on essayait de dormir à présent ? Demain nous avons une longue journée devant nous, et avec un peu de chance, on pourra voir papa !
William : - Youppie !
William se blottit un peu plus contre Liz, ferma les yeux et ne mit pas longtemps à s’endormir. Elizabeth par contre, eut beaucoup plus de mal à trouver le sommeil…Elle ne pouvait s’empêcher de se demander, qu’elle serait sa réaction quand il se réveillerait et qu’elle se retrouverait en face de lui…Mais la fatigue eut raison de ses angoisses et elle finit par s’endormir au petit matin…
Dim 21 Jan - 14:52